Cabane[s]
écouter, voir, penser
Un eco(ute)-système sonore
"[...] l’écoute est la clé du rapport social, du positionnement au monde qui nous entoure."
Loïc Guénin
Dans cette pièce en plusieurs volets, les partitions de Loïc Guénin utilisent comme élément de codage des formes graphiques provenant directement du lieu ciblé.
Passant plusieurs jours dans chacun des lieux concernés, le compositeur collecte, croque, photographie et enregistre les architectures formelles, sociales et sonores des lieux avant d’écrire ses ‘tableaux graphiques’.
C'est une œuvre pour petit ensemble instrumental et dispositif électroacoustique en quadriphonie. Après un long travail avec le compositeur pour en saisir le sens profond, les interprètes jouent ces partitions graphiques dans le lieu même de leur création. Il s’opère ainsi un aller/retour permanent et instantané entre architecture, son, écriture et création.
Après un long travail avec le compositeur, les interprètes jouent cette pièce dans le lieu pour lequel elle a été créée. Il s’opère ainsi un aller-retour permanent et instantané entre le lieu et la création, entre l’environnement et la pièce.
« Ce projet provient d’une réflexion sur le monde qui nous entoure, et particulièrement sur la forte présence des sons fonctionnels qui uniformisent peu à peu notre environnement et transforment notre écoute. Il s’agit ici de porter attention à un lieu, à son histoire, son architecture, ses hôtes, ses sons endémiques. Pour écrire les planches graphiques de chacun des lieux qui me passent commande, j’y séjourne plusieurs jours et nuits en résidence d’écriture. Je cherche à adopter la posture de Henry David Thoreau, dans sa cabane au bord du lac Walden… Écouter, arpenter les lieux, marcher, dessiner, enregistrer, penser et écrire.
En travaillant ainsi et en confiant aux interprètes mes partitions graphiques, je cherche à repositionner les rôles prédéfinis par une histoire sociale de la musique. Le compositeur, le chef d’orchestre, les musiciens, les auditeurs… Ici, chacun a son rôle à jouer, sa liberté d’interprétation, de lecture et d’écoute, en respectant le double principe cher à John Cage de l’interpénétration et de la non-obstruction.
Je suis persuadé que l’écoute est la clé du rapport social, du positionnement au monde qui nous entoure. Au moment où l’on entend de plus en plus parler de la notion de pleine conscience, je prône pour ma part la pleine écoute. »
Loïc Guénin
écouter, voir, penser