Parce que les mots ne sont pas innocents, qu’ils sont porteurs de signes et de messages, il est important de réfléchir à leurs usages multiples. D’abord la parole littéraire et poétique se sert de sa matière première, les mots, pour émouvoir et surtout élever la nature humaine ; mais, dans ce siècle de réseaux sociaux et de fausses nouvelles, les mots sont aussi capables du pire. Tout comme l’éducation à l’image aide à décomposer les signes portés par les images, l’éducation nationale a fondé son approche des savoirs fondamentaux sur les mots, leur écriture et leur compréhension.
C’est le service public de l’éducation qui porte cette mission. Le service public de l’information se trouve aussi porteur d’une mission démocratique importante. Bref, parler des mots, c’est vouloir parler de notre humanité, de notre capacité à débattre dans une société apaisée. Derrière les mots, ce sont bien des enjeux de démocratie qui se posent à nous. Le milieu, en fondant son action autour de la création musicale, est le lieu par excellence où on apprend à écouter. Pour une fois, ce ne sera pas la musique qui sera sur le devant, mais les mots, pour mieux comprendre nos services publics.