Au moment même où chacun·e est invité·e à se distancier des autres, nous souhaitons interroger notre relation au micro-environnement en réinventant totalement notre dispositif sonore ainsi que nos modes de jeu·x et de construction d’un langage musical lié à l’autour. La question de la mobilité, de la facilité d’accueil et de diffusion d’une musique électronique interroge notre rapport aux machines et à tout un système du spectacle vivant, qui cherche encore trop souvent à impressionner par une surcharge matérielle.
Ce projet est pensé comme un laboratoire sonore portatif, prenant appui sur l’environnement proche du lieu de diffusion et de création de nos pièces. Ainsi, les deux musiciens ont mis en place un système totalement autonome, fonctionnant sur batterie et leur permettant de jouer dans n’importe quel lieu, intérieur ou extérieur, éloigné ou non des réseaux électriques.
De plus, les instruments utilisés pour la production sonore sont collectés sur place : feuilles, branches, métaux, objets sonores insolites sont ainsi répertoriés et utilisés en temps réel par le musicien percussionniste Loïc Guénin. Éric Brochard travaille quant à lui avec un patch informatique imaginé pour ce projet. Les deux musiciens construisent alors un discours musical en temps réel.
L’autour est un objet sonore réinventé. Il explore les continents oubliés que forment les bruits du corps, de la gestuelle quotidienne, des insectes, des particules, du vent et des poussières égarées. Le·la spectateur·rice est invité·e à prendre place autour des musiciens, pour se laisser emporter dans une fresque sonore qui navigue entre minimalisme, lyrisme et noise locale.